François Chabanon et Pierre-Charles de Graciansky
Au début de la séance du 19 juin, Michel-André Durand présente un ouvrage relatant l’histoire des diverses associations regroupant les savoyards dans le Monde entier. La première nait en 1833 à Paris. On organise des moments de convivialité, des banquets, des bals … Un peu plus tard, des Sociétés se créent un peu partout en France et à l’étranger. "Les Savoyards du Monde", qui voient le jour en 2013, ont vocation à regrouper l’ensemble de ces associations de savoyards pour créer des liens, assister les adhérents et promouvoir le rayonnement de la Savoie.
La première communication est assurée par François Chabanon de la Société d’émulation de Cambrai. Son sujet est "La Paix des Dames" qui se déroule dans cette ville en 1529.
Elle est négociée entre Louise de Savoie, mère de François Ier, et Marguerite d’Autriche, tante de Charles Quint. La petite ville de Cambrai, honorée d’avoir été choisie, reçoit des suites de plus de 7 000 personnes hébergées chez l’habitant, ce qui ne manque pas de provoquer maints litiges.
Après de nombreuses discussions et tractations, le traité est signé en grande pompe dans la cathédrale. On organise de grandes fêtes pour célébrer l’évènement auxquelles participent des habitants bien méritants. François Ier vient ratifier le traité mais Charles Quint ne se déplace pas. Et les guerres reprennent pendant trente ans jusqu’au traité de Cateau-Cambrésis.
Pierre-Charles de Graciansky présente ensuite Jean Baptiste d’Oncieu de la Bâtie, "une personnalité exceptionnelle au service de la Savoie". Né en 1765, Jean-Baptiste est Page à la Cour de Turin puis s’engage dans l’armée sarde. Il se bat contre les français qui ont envahi la Savoie jusqu’à la campagne d’Italie de Bonaparte. Considéré comme émigré, il va malgré tout à Paris où il se fait connaitre.
Il est nommé Maire de Chambéry en 1813. Suit alors un période de chassé-croisé entre les troupes autrichiennes et françaises où il défend avec constance et habileté l’intérêt des chambériens. En 1814, il s’insurge contre l’absurde traité de Paris qui coupe la Savoie en deux. Il consulte, la population, fait imprimer une notice sur la Savoie et conduit une délégation à Paris pour qu’elle soit rendue toute entière à sa vieille dynastie. Il obtient gain de cause au second Traité de Paris et devient Chef d’État-Major de la Division de Savoie. Il se distingue en 1821 en calmant les mouvements révolutionnaires et se trouve apprécié du roi Charles-Félix qu’il assiste dans la restauration d’Hautecombe.
En 1831, il est nommé Gouverneur de la Savoie et reçoit le Collier de l’Ordre de l’Annonciade qui lui donne le titre honorifique de cousin du Roi. En 1832, il organise les obsèques de ce dernier à Hautecombe mais tombe en disgrâce peu après l’avènement de Charles-Albert qui lui reproche d’avoir réprimé des mouvements séditieux avec trop de bienveillance. Il est vrai que Charles-Albert ne pouvait apprécier les proches d’un prédécesseur qui le détestait.
François Chabanon, le président Geneletti et Pierre-Charles de Graciansky
L'assistance
Photos : EJY Sardella